Roman historique tiré du département jeunesse avancé, "Léo" est une histoire qui, sans se démarquer pour son originalité, se lit bien.
Protagoniste issue de la classe pauvre en dépit d'un nom à consonance aristocrate, voilà qu'on lui apprend qu'elle a des origines nobles à Paris. Et bien sur, qui dit Paris dit "premier amour". Un amour lui aussi déjà vu et qu'on a pas de mal à voir venir. Un mélange entre une Anastasia française et un Gavroche plus vieux. Je dois cependant dire que pour une fois, on a un personnage masculin intéressant, loin du bad boy mystérieux taciturne qu'on voit trop souvent en Jeunesse. Émilien ( le vieux Gavroche en question) est plutôt le genre jovial, taquin, passionné, grande gueule, concerné et même un brin hyperactif. Un petit révolutionnaire. Ça je dois dire que ça fait changement. Un détail par contre: on ignore totalement son âge. Il est présenté comme un "garçon", alors depuis le début, j'imagine un garçon d'environ douze ans, plus petit que Léo et enfantin. J'aimais l'idée que pour une fois, on avait un personnage masculin secondaire plus jeune que la protagoniste féminine. Avouez, ce serait mignon?
J'ai eu du mal à me laisser embarquer dans le récit dans les premiers chapitres, mais une fois lancé, on se laisse mené par la plume agréable et ce personnage au tempérament doux. Nous sommes en 1870, la révolte gronde au coeur de Paris. C'est sur ce fond politique que Léo tente de retrouver sa famille d'origine.
Sans dire qu'il se démarque, "Léo" est tout-de-même mieux que ces pseudo-romances malsaines qui ont la cote en ce moment, et il nous berce d'Histoire. Donc, ce pourrait être une bonne suggestion pour les jeunes Lecteurs/lectrices qui aiment les histoires légères, partagées entre Histoire et romance, avec un soupçon de mystère.