« Les agneaux du Seigneur » est pour moi un chef d’œuvre absolu.
Le roman, extraordinairement intelligent et bien construit, regorge d’anecdotes tragiques montrant de manière implacable les mécanismes de propagation de la peste intégriste qui utilise une religion en l’occurrence l’Islam pour assouvir les plus bas instincts d’hommes généralement incultes mais très déterminés et ivres de pouvoir.
L’humour et une certaine truculence présents dans les enquêtes du commissaire Llob sont ici complètement absents au profit d’un ton épuré, sobre, dramatique qui se concentre sur l’essentiel : décrire l’horreur absolue.
Khadra choisit donc de tout nous montrer et de nous dévoiler l’atrocité sans limite de la barbarie humaine en nous présentant l’une des faces les plus sombres de l’humanité.
On peut penser que le personnage de Dactylo, écrivain public, mis cruellement à mort par les milices représente à lui seul le sort qu’ont subi les intellectuels algériens pendant cette période.
Le récit vibre de terribles accents de vérité qui lui confèrent une puissance incomparable, mille fois plus effrayante que n’importe quel livre de Stephen King.
On ressort donc éprouvé, captivé et totalement bouleversé par ce livre coup de poing.
Culte.
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