à la hauteur des policiers (films ou séries), noirs, pour lesquels la réalisation prend le temps de livrer des personnages travaillés, une approche de l'histoire qui reste du début à la fin sur une intensité égale, et donne leur importance à chacune chacun sans que le jeu des actrices acteurs ne se voient. Villeret pour lequel on a le cliché du benêt de service, endosse parfois ce rôle où on ne sait pas si c'est le personnage qui se force à rendre le propos plausible, ou si l'importance du propos n'oblige pas Villeret à lui apporter ce que n'aurait pas pu faire le texte. La mise en scène prend toute sa place, et laisse des acteurs jouets de l'intrigue et de l'excès de malsain qui doit être enrayé.
La crainte et l'impressionnant ne sont pas portés par la dynamique de productions qui utilisent le parti pris contre la période de guerre, qui aide à la mise en scène, mais bien du sujet, et sûrement de l'adaptation à l'écriture de Claudel, qui confirme la noirceur de ce que nous pourrions arriver à désigner de "Fait divers", et qui a obligé cette réalisation à garder sa vérité à son propos.
A classer parmi les très bons films français qui sont arrivés à exceller à retracer cette période, sans qu'elle justifie qu'ils soient arrivés à s'en servir et que leur réalisation reste le travail que l'on n'oublie pas.