J'ai débuté ce roman de 1400 pages sans connaitre le sujet, sans me préparer. Puis, au fil des pages, j'ai commencé à comprendre et j'ai reçu ces horreurs en pleine gueule comme le témoin d'une impuissance devant l'indescriptible. Pourtant Jonathan Litell l'a décrit cet indescriptible, avec le parcours de ce personnage fictif qui rencontre toutes ces ordures qui, eux, n'ont pas été fictives. Parfois, on a envie de jeter ce bouquin contre les murs. Puis, on poursuit la lecture et on le dévore honteusement pour tenter de comprendre. Mais il n'y à rien a comprendre, juste à constater. Les historiens décrient le roman sur le fait que le personnage principal n'aurait pas pu exister. Mais on s'en fout, ce n'est pas une documentation, c'est un lourd constat que l'humain est toujours capable du pire, puisqu'il en trouvera toujours une "juste" raison. Merci à l'auteur. A lire en complément du dernier des justes (Goncourt 59) pour toujours se souvenir.