Y a pas que les cathédrales qui sont vides dans ce bouquin
Un livre à lire si vous avez lu "le rasoir d'Ockham" du même auteur et que la fin vous a laissés sur votre faim.
L'action des "cathédrales" se déroule quelques mois après le "rasoir", avec les mêmes personnages, les mêmes prises de tête du héros Ari sur sa relation avec les femmes, les mêmes méchants, la même intrigue mais hélas pas le même talent.
Tout ce que j'avais détesté dans le rasoir est repris dans les Cathédrales mais là où le premier était sauvé par une intrigue bien ficelée et une énigme originale, ici il n'y a que du vide...C'est comme si l'auteur avait eu un peu trop de matière pour ne faire qu'un roman mais pas assez pour en faire deux...et donc il brode, il brode et il finit par perdre lui-même le fil de l'histoire.
Pour résumer sans spoiler le premier opus, il est question d'un manuscrit du Moyen-Age que diverses sociétés secrètes essayent de déchiffrer et qui doit donner accès à un lieu mystérieux.
Si on était assez cohérent dans le premier tome, là on pousse très loin le délire avec société secrète, laboratoire souterrain, tueur à gages monolithique, assassinats en série, complot international...bref, la superproduction.
Sauf qu'on n'y croit pas une seconde. C'est à la fois démesuré et amateur. Les situation ne sont pas crédibles, comme par exemple les deux scientifiques qui survivent trois jours en pleine jungle sans armes, ni nourriture, ni eau, ni feu ; les deux têtes brûlées qui arrivent à convaincre une tribu d'indiens de les assister pour arrêter le méchant (le tout résumé en deux paragraphes) ; le tueur surpuissant qui se fait dégommer comme un débutant ; le plan totalement débile du méchant pour se débarrasser de ses poursuivants, sans parler de la mort du même méchant, aussi vaine qu'inutile (sinon qu'elle évite une pénible scène de justification de ses actions. L'auteur a d'ailleurs tendance à pratiquer la politique de la terre brûlée pour mettre éviter à son histoire de se bloquer dans des cul de sac...quand un personnage gêne, hop, on le fait mourir pour ne plus avoir à s'en occuper).
Bref, il vaut mieux rester sur sa faim que de lire cette laborieuse suite qui finalement n'apporte pas grand chose à l'histoire...