Célibataires anonymes est l'une des dernières petites choses écrites par P.G Wodhouse. Il avait 90 ans et cela ne se sent pas trop. Rien de vraiment cacochyme. Que du désuet heureux. Un pur antidépresseur qui ferait passer les comédies avec téléphone blanc de Lubitsch pour de lourds pensums pangermaniques. Tout est frémissant, léger, drôle, parfaitement obsolète et pour tout dire d'un temps que l'on voudrait voir refleurir (vous pouvez me traiter de réactionnaire, allez-y!) : « Une larme coulait sur la joue de Sally, et voir pleurer une femme lui faisait toujours l’effet de porter un pull de laine pendant une vague de chaleur. »