Je suis maintenant depuis le début cette collection de Robert Laffont et je dois avouer que c'est toujours un plaisir de commencer l'un de ses romans. Pour la couverture déjà, elles sont toutes magnifiques et celle de Phaenix ne déroge pas à la règle et pour la surprise aussi ! On ne sait jamais trop à quoi s'attendre avec cette collection qui varie les styles et les plaisirs de manière surprenante et toujours innovante.

Ce roman aussi comporte son lot de nouveautés pour une littérature young adult qui peine pourtant souvent à se renouveler.
En partant d'un mythe Rozenfeld prend un pari risqué : celui de s'approprier un existant fantastique tout en s'éloignant des carcans habituels de l'urban fantasy (vampires, sorcières et autres loups-garous...). C'est déjà courageux en soi, alors si en plus c'est réussi :)

Au delà de l'usage du mythe annoncé en quatrième de couverture, la trame de fond de ce roman est assez simple et même assez classique pour les habitués du genre : une jeune femme, un triangle amoureux dont un garçon ténébreux, un fond fantastique mystérieux... De quoi faire lever les yeux au ciel à nombre de lecteurs (et surtout lectrices) et pourtant Carina Rozenfeld arrive à en faire quelque chose de différent et dont on aura finalement bien du mal à lever les yeux !

Le premier point marquant qui le différencie des autres romans à trames grossièrement similaires c'est le fait qu'il prenne place en France. Alors oui dit comme ça ce n'est pas grand chose mais pourtant c'est plus qu'appréciable ! Déjà l'auteur maîtrise son environnement, ensuite le lecteur l'identifie et y est plus familier et en dernier lieu son décor ne lui sert pas à combler des manquements narratifs (ne me dites pas que vous n'avez jamais été exaspéré par les auteurs qui se servent d'un lieu très romantique ou très connu pour ne pas dire époustouflant à seule fin de donner un peu de relief à une scène plate et dépourvu d'intérêt).
Et puis soyons un peu chauvin, un roman fantastique jeunesse qui se passe en France (et en plus de ça même pas à Paris) c'est suffisamment (et trop) rare pour qu'on ne le note pas !

On retrouve aussi cette volonté de ne pas en "mettre plein les yeux" à travers l'héroïne : Anaïa est une jeune femme tout ce qu'il y a de plus normale, avec ses doutes et ses complexes, ses fragilités, ses passions... Elle n'a pas un caractère de plomb ou de guerrière, aucun super pouvoir ni même un corps de déesse ; ce qui fait qu'au final on ne s'y attache que deux fois plus facilement :p

Ensuite et là c'est le gros point fort du roman pour moi, l'auteur instaure tout au long de son roman une ambiance musicale et un rapport de ses personnages à la musique qui sont d'une efficacité et d'un réalisme saisissants. C'est une question de sensation assez difficile à mettre en mot mais l'effet est surprenant ! Petit bonus en fin de tome on retrouve la liste de toutes les chansons / morceaux évoqués ainsi que le lien vers la playlist de l'auteur, je suis fan !

[...]

La suite de cette chronique (bien trop exhaustive) via le lien !
Plume
8
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le 31 août 2012

Modifiée

le 31 août 2012

Critique lue 305 fois

Plume

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Les Cendres de l'oubli
Mery
10

Exceptionnel.

Ce fut vraiment une lecture hors du commun ! J'ai adoré le style de Carina Rozenfeld. Pour commencer, son écriture diffère totalement de ce que je peux lire habituellement, c'est une écriture plus.....

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