il y a un petit côté Bouvard et Pecuchet dans ce roman assez sinistre et laborieux, sans le génie ni l’humour de Flaubert. Tout cela est terriblement répétitif, très artificiel. Les personnages sont vides et même si c’est sûrement voulu par l’auteur, cela donne une tonalité démonstrative et artificielle qui lasse à force d’être entretenu. Peut-être dans les années 1960, le roman pouvait-il passer pour un regard critique sur une certaine société de consommation, il paraît aujourd’hui très daté, dans le style désincarné du Nouveau Roman. Et je ne peux pas m’empêcher d’y sentir un regard méprisant d’intellectuel de gauche sur des personnes qu’il a inventées et pour lesquels il n’a que mépris mais qui au fond nous ressemblent autant à nous qu’à lui.