c’est du grand spectacle : Un monde (pardon M’Onde), très original, gorgé de magie, où chaque royaume s’est organisé autour d’une race d’animaux fabuleux : l’empire des griffons voisine avec les provinces licornes, mais la guilde des phéniciers a des tours dans plusieurs royaumes. En plus d’être original, le monde est très fouillé et on découvre par touches successives des idées poétiques et passionnantes, quoique parfois un peu trop subtiles. Le côté subtil et poétique est un marqueur de différenciation clair de la fantasy française dont Gaborit est un représentant émérite par rapport à la fantasy américaine. A côté de ça, il y a quand même du grand spectacle avec des hordes de méchants (« la charogne », tout un programme !) qui veulent anéantir le monde et un héros qui doit le sauver. On se dit : Voilà un scénario classique, à l’américaine! Sauf que ça ne finit pas comme on s’y attend. Non, le héros ne tue pas tous les méchants. Non, il ne perd pas non plus….subtil, je vous dis !
Il y a quand même une histoire d’Amour, une foultitude de personnages secondaires mais pas trop, bref tout ce qu’il faut pour passer un bon moment. Seul bémol, il y a parfois des évènements vraiment tordus qui, pour être originaux, n’en sont pas moins assez alambiqués et rendent la compréhension de l’intrigue un peu dure. Ce n’est pas vraiment problématique et est en tout cas largement compensé par l’originalité du M’onde et le scénario fouillé avec sa fin bien trouvée.
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