Bienvenue à Niagara Falls.
Chaque année, des milliers de touristes y viennent admirer les Chutes.
Chaque année, des dizaines de personnes s'y suicident, subjugués par l'immensité du fleuve.
C'est ainsi que disparaît le jeune mari d'Ariah.
Ariah, la "veuve blanche des Chutes". Tout d'abord jeune femme torturée, puis amante comblée, mère surprotectrice et névrosée.
Autour d'elle, son mari, ses enfants, que l'on découvre par petites touches. Souvent un peu lâches, parfois orgueilleux, autodestructeurs dans leurs tentatives d'héroïsme ; goûtant parfois à un bonheur de courte durée, toujours tourmentés par leur passé. Non-dits et secrets enfouis, qui, à l'instar des corps jetés dans les chutes, finissent fatalement par remonter à la surface.
Et au centre de cette galerie de personnages, les Chutes.
Omniprésentes et fascinantes, présidant au destin de la ville et de ses habitants, exerçant sur tous leur attraction morbide.
Pas forcément la lecture la plus joyeuse qui soit, on parcourt pourtant "les Chutes" avec plaisir, on s'attache aux personnages pour tout ce qu'ils ont d'humain, on partage leurs doutes. Et après l'illisible Haute Enfance, "Les Chutes" aura eu le mérite de me réconcilier avec la littérature de Joyce Carol Oates.
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