"Peau d'âne" est le premier "conte interdit" que je lis. Je ne m'attendais à rien de précis en me lançant dans la lecture de cette réécriture de conte ; je m'attendais encore moins à découvrir un univers aussi sombre et violent. J'ai péché par naïveté car la couverture et la 4ème auraient seules suffi à me renseigner.
J'ai rapidement renoncé à trouver le conte originel en filigrane du récit pour me concentrer uniquement sur le récit en lui-même. Une fois ce parti pris, je suis entrée dans un thriller mené tambours battants, avec des chapitres très courts, les points de vue de différents personnages et une intrigue noire et sanguinolente.
Ce qui m'a le plus surprise et déconcertée, c'est le lexique québécois qui m'est totalement inconnu et qui imprègne évidemment toute la narration, dialogues inclus. Tournures de phrase et vocabulaire ont sonné étrangement à mes oreilles sans pour autant empêcher la compréhension de l'histoire, quoique parfois...
Là où j'ai eu plus de mal, c'est avec la violence gratuite qui est au cœur du roman : maltraitance envers les femmes notamment. Un sujet assez indigeste et l'auteur va assez loin dans le gore. Les personnages ne sont pas du tout attachants, c'est sans doute voulu, et les liens entre eux m'ont semblé souvent assez mystérieux voire peu crédibles.
Je retenterai bientôt ma chance avec un autre conte de la série pour étayer mon ressenti.