Fin de trilogie ou marche pied pour fin de la double trilogie?

Troisième et dernier tome de la trilogie capitale du Sud, les contes suspendus vont nous raconter la fin des aventures de Nox.

Pour rappel, cette trilogie et en fait une double trilogie à 4 mains. Le concept m'a séduit, chaque trilogie se déroulant dans le même univers mais dans 2 villes permettant de développer un lore spécifique à chaque ville (et donc chaque trilogie) tout en évoluant dans un univers communs (le point communs le plus évident étant un jeu de plateau, la tour de garde, sorte de jeu d'échec pratiqué sur tout le continent).

Guillaume Chamanadjian écrit donc les aventures se déroulant dans la capitale du Sud, pendant que Claire Duvivier fait de même pour le Nord.

Les romans sortent en alternance Nord / Sud. Il est possiblement plus intéressant de les lire dans l'ordre de sortie, mais de mon côté, j'ai lu la trilogie du Sud, sans rien savoir de celle du Nord.

Dans ce 3e opus, j'ai parfois un peu regretté cela, les personnages du Nord faisant leur apparition, courte mais remarqué. J'avais parfois l'impression de ne pas profiter pleinement de leur apparition et de leur intervention.

Ceci étant dit, la lecture est tout a fait possible et agréable ainsi. On retrouve donc avec plaisir Nohamux là où on l'avait laissé : en fuite de la ville de Gémina, en proie à une véritable guerre civile. Première surprise, la ville qui était presque le personnage principal des 2 premiers tomes ne sera que peu évoqué, encore moins arpenté puisque le sujet est la nouvelle ville de Nox, la fameuse tour de garde. Mais l'auteur, tout comme il avait pu nous faire rêver par ses descriptions de Gemina parvient à rejouer ce tour de force : il parvient à nous faire vibrer à la lecture de ces descriptions.

Les intrigues politiques, les négociations incessantes, les combats au corps à corps ou via le plateau de jeu de la tour de garde rythme agréablement l'intrigue. J'ai été moins subjuguer que par les tome 1 et surtout 2 de cette trilogie. Peut être une volonté de finir trop de chose et d'en laisse trop en suspend (mais c'est peut être voulu, cf le titre de ce tome?). L'auteur nous fait presque un clin d'oeil en évoquant le deus ex machina et en le justifiant avant d'en utiliser quelques uns !

Je fini presque frustré de ce peu de réponse, du côté presque mièvre de l'ode aux conteurs, aux contes et aux êtres qui les habitent. Mais en même temps, je fini avide d'aller voir du côté du Nord ce qui se trame et comment les 2 puzzles que forment ces 2 trilogies s'emboitent !

Lisez donc cette trilogie, ne serait-ce que pour la maitrise des tome 1 et 2. Et revenez dans quelques mois lire mes critiques de l'autre trilogie pour savoir si c'est une assez bonne première entrée dans le monde de la fantasy ou la clé de voute d'une pièce maitresse faite à 4 mains !

Dans les 2 cas, je suivrai de près les prochaines production de Guillaume Chamanadjian!