Tout est bancal dans ce livre misérabiliste au possible et affligé d'un manichéisme primaire : les protagonistes - tous, des personnages principaux à la figuration en passant par les rôles secondaires - sont attendus, et leur comportement est dicté par les stéréotypes qui leur collent à la peau. Quant aux thèmes abordés, ils sont totalement absurdes - à l'image de notre société, il faut en convenir. De plus, l'auteur utilise les recettes qu'il dénonce et c'est assez agaçant. Par conséquent, on reste jusqu'au bout car, même si on s'en moque, on veut savoir qui finira par repartir au volant du véhicule. Il faut dire que la plume de Joseph Incardona n'est pas étrangère à ce besoin de tourner les pages. En effet, et c'est sans doute la seule chose à sauver de ce roman, l'auteur de Chaleur sait écrire et, grâce à son style sec et nerveux, tenir en haleine un lecteur pourtant accablé du début à la fin.
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