Les Derniers Hommes - L'Intégrale par glen
« les derniers hommes » de Pierre Bordage (Edition J’AI LU Collection Millénaire).
Pierre Bordage est un des auteurs de SF français les plus connus avec Ayerdhal. Il a écrit beaucoup de romans dont « Wang », le cycle des « Guerriers du silence », « Abzalon » et plus récemment « L’évangile du Serpent » et « L’ange de L’Abime »
Il a également apporté sa contribution au scénario de « Kaena la prophétie » (un film d’animation 100% français).
Dans ce roman il aborde un genre qu’il semble apprécier le « post apocalyptique » (oui comme dans « Wang » ou « l’Ange de l’abîme »).
L’action se déroule une centaine d’années après la troisième guerre mondiale en Europe. Cette guerre a été totale : Nucléaire, chimique, bactériologique, génétique. Le monde est ravagé, hostile à l’homme. L’eau est polluée par des anguilles génétiquement modifiées qui y déversent en permanence un poison très virulent, les plantes sauvages sont également très nocives. Les survivants se sont regroupés en tribus nomades qui se sont spécialisées dans une ressource qu’elles échangent (vendent) entre elles. Les « aquariotes » trouvent de l’eau non polluée, les « slang » réparent et fabriquent des armes et des munitions, …
Dans ce roman, on suit Solman le boiteux, le jeune donneur (= personne qui a le don de clairvoyance) de la tribu des Aquariotes. Son don et sa malformation font qu’il est craint et tenu à l’écart de la vie de sa tribu. Pourtant les catastrophes et les drames qui semblent s’abattre sur les aquariotes et les autres tribus, lui paraissent coordonnés par une même intelligence. Une lutte pour la survie va alors s’engager pour les derniers hommes. Mais pour cela ils devront faire confiance à un paria qui semble être le seul à pouvoir les faire échapper à cette Apocalypse.
On retrouve dans ce roman des thèmes que Bordage semble apprécier : la corruption pour le pouvoir de la science et de la religion. Avec toujours cette idée que le monde doit être à la dimension de l’humain pour être vivable, et que l’Homme doit être au centre de tout (parce que sinon quel bordel !).
Bon, je fais l’intello mais ne vous y trompez pas, il s’agit bien d’un roman d’aventure avec un grand A. Un monde bien sombre et violent (ben forcément avec une nature hostile on ne peut pas être sentimental) avec une galerie de personnages très typés.
Le roman est évidemment bien écrit et on plonge dedans dès les premières lignes. Les nombreux rebondissements m’ont tenu en haleine jusqu'à la (presque) surprenante fin.