Après un premier volet très bon à l’image du film. Ce deuxième tome m’a laissé un peu sur ma faim…
Contrairement au premier, les deux tours est plus rapide mais ici c’est un peu trop. Alors que le premier laissait place aux soucis des détails et à une certaine tension par moment, le deuxième lui lésine sur ceux-ci…
Déjà l’aventure s’ouvre sur la mort culte de Boromir, passage marquant et remarquablement mis en scène dans le premier film, il est un des moments les plus marquants de la trilogie. Ici, le pauvre meurt en quelques pages qui font main basse sur le combat et c’est TRES dommage. Le récit se poursuit à travers la recherche des hobbits par le trio d’amis et nous retrouvons à partir d’ici un rythme plus lent à l’image du premier jusqu’à la rencontre entre nos hobbits et Sylvebarbe.
A partir de ce chapitre, tout s’accélère de nouveau beaucoup trop rapidement ! ce qui était un moment de négociation très long dans le long-métrage sera une décision quasi instantanée de la part des Ents pour envahir l’Isengard. Ce qui est assez dommage car le film mettait en avant l’importance de Merry et Pippin qui sont moins importants du coup. Pareil côté de la bataille du gouffre de Helm ou le film nous montre un Rohan à l’agonie ou la mise en place d’un combat primordial pour l’avenir de celle-ci sera exploitée sur les deux tiers du film. Hors ici celle-ci a beaucoup moins d’impact en comparaison… de plus, elle arrive quasiment instantanément après la visite de Gandalf.
C’est une chose que l’on remarque chez Tolkien c’est qu’il arrive plus difficilement à donner de la tension ou de la dramatique à certains passages qui sont pour le coup mieux rendus dans l’adaptation cinématographique. Heureusement, la confrontation entre Saroumane et Gandalf est mieux foutue ici et celui-ci représente encore une menace là ou dans le film il meurt (dans la version longue) assez rapidement.
On constatera que Jackson pousse le détail des combats et la dramaturgie des événements beaucoup plus que son auteur, ce qui expliquera pourquoi le dernier tiers du bouquin se retrouvera dans le troisième volet au cinéma. On a un peu un effet inverse ici, Jackson plaçait la mort de Boromir plus tôt dans son adaptation là où il place le reste du deuxième dans le dernier volet. Le fait donc d’enrichir ces passages apportent une vraie plus-value pour moi au film pour le coup.
Le récit est ici divisé en deux parties : on retrouve nos hobbits, notre trio et Gandalf le Blanc dans la première partie et Frodon et Sam dans l’autre. Un choix intéressant et qui nous permet de comprendre peut-être plus facilement le déroulement de l’intrigue sans devoir sauter de l’un à l’autre trop souvent. Frodon est ici beaucoup fragile qu’au début et le lien qu’il entretien avec Gollum est beaucoup plus dur, plus froid. On retrouve moins cette compassion parfois un peu trop excessive dans le film. La difficulté du voyage de nos deux amis est vraiment prenante et est sans doute la meilleure partie du deuxième tome.
Tout comme le premier volet, les différences entre les versions papiers et cinéma sont assez chouettes et apportent un intérêt de nouveau au lecteur. Notamment le passage entre Faramir très différent pour le coup et le passage par Minas Morgül plus prenant également.
En bref, on passe encore un excellent moment avec ce deuxième tome même si pour le coup, les différences sont moindres entre les deux et l’adaptation du film plus réussie à mes yeux. Néanmoins, si l’on ne connait pas l’univers on meurt d’envie de connaitre la suite avec le Retour du Roi ^^