A sa sortie en 1874, Les Diaboliques ont fait un peu scandale, particulièrement parce que les récits se prétendaient inspirés d'histoires vrais.
Il faut dire que comme tout dandy décadent qui se respecte, Barbey d'Aurevilly se voulait être provocant.
Chaque nouvelle dresse le portrait d'une femme à la beauté angélique et parfois même à l'air de sainteté, mais qui se révèle être une monstruosité sans foi ni loi.
Le rideau cramoisi fut ma nouvelle préférée, c'est d’ailleurs la seule qui appartient au registre du fantastique, aucune interprétation surnaturelle n'est proposée dans les cinq autres histoires.
Le bonheur dans le crime a eu le mérite de me secouer un peu, cependant le reste de ma lecture fut assez lassante.
Les nouvelles sont structurées avec un "enchâssement" (c'est l'histoire de personnes qui se racontent une histoire) en outre les récits tardent beaucoup à commencer, leurs premières moitiés semblent exister uniquement pour permettre à l'auteur d'exposer l'esthétisme et l'ingéniosité de son style.
J'ai préféré ma lecture de L'Ensorcelée, c'est aussi beau, mais avec du superflu et de la prétention en moins.