Ceux qui restent s'ennuient à mourir
C'est l'histoire d'une apocalypse "normale": un beau jour une partie de la population disparait. "Pouf", volatilisés. Ceux qui restent tentent alors de reprendre une vie normale. Nul question de livre de SF ici, si ce n'est le "Ravissement", ici le drame humain prend le dessus.
Aucune explication ne sera donnée par ailleurs sur ce phénomène. En soi ça serait pardonnable si le récit était bon, malheureusement il ne l'est pas. L'histoire est fade, l'écriture est molle, les personnages sont plats et n'inspirent aucune empathie. On les suit dans leur "nouvelle" vie, miroir de leur ancienne mais tout comme eux on n'y croit plus.
Quelques semblants d'intrigues ici et là, à peine effleurés, histoire de réveiller légèrement l'attention du lecteur mais ça n'est clairement pas suffisant. Soit l'auteur oublie carrément son idée soit la réponse est tellement attendue qu'elle en devient risible.
Une série télévisée adaptée de ce roman sortira dans les pays anglophones cet été 2014. Je tenterais vaguement l'aventure juste parce que c'est sur HBO. Peut-être que le format TV apportera un second souffle à cette idée qui semblait pourtant prometteuse.
Ajout #1: Trois épisodes après, la série confirme ma théorie: l'histoire colle beaucoup mieux au format télévisuel. Surtout avec le talent des acteurs présents. Eccleston, sur qui tourne tout l'épisode 3, nous offre une performance humaine et émotionnelle exceptionnelle.
A voir par la suite, mais la série part sur le bon pied. Lidelof y est sans doute pour quelque chose.
Ajout #2: Tom Perotta a les chevilles qui enflent: http://www.wired.com/2014/06/the-leftovers-tom-perrotta/
"The Leftovers Won’t Be Like Lost—It’ll Have an Ending."
1. LOST avait une fin, n'en déplaise aux mécontents de votre espèce qui veulent avoir toutes les réponses toutes cuites dans le bec sans avoir à réfléchir par eux-mêmes. Toute œuvre est sujette à l'interprétation de son public; comme un tableau qui laisse à celui qui le regarde inventer une origine et un futur.
2. Votre bouquin, Mister Perotta, lui n'avait aucune fin. "C'est çui qui dit qui est." Na!
On vous attend au tournant avec votre série.