Les eaux mortes du Mékong par Poulpophone
De manière générale, je suis attirée par les livres se déroulant en Asie, pour l'esthétiques et les ambiances propre aux pays de l'extrême Orient. Avec ce livre, je n'ai pas été déçue, on y retrouve toutes ces atmosphères que j'adore. On sent vraiment, au travers des mots de Kim Lefèvre, la moiteur de l'air presque suffocante par moment, l'aura de fierté qui entoure les personnages, le poids des traditions, la poésie des Vietnamien... Bref on est rapidement transporté dans l'Indochine des années 50.
On découvre aussi au travers de cette histoire d'amour impossible, la vie de ces Vietnamiens qui n'était ni pro-colons ni pro-Viet-Minh, et qui pourtant ont dû faire un choix, choisir leur camp au risque de détruire leur famille. J'ai été particulière émue par le père de Mây, qui, pour protéger sa fille, se retrouve à rejoindre un camp qu'il avait auparavant cherché à fuir.
Dans l'ensemble, ce livre est vite lu et l'on ne peut s'empêcher de tourner les pages pour découvrir le destin de Mây et de son beau soldat français ; bien qu'à mon sens la fin soit assez prévisible, on est vraiment pris dans le tourbillon de la guerre et de l'amour qui entoure ces deux personnages.
En résumé, je dirais que ce livre est une très jolie découverte, plein de poésie et d'ambiance feutrée made in Indochine. A lire pour tous les amateurs d'Orient et d'histoire d'amour contrariée.