Avec les éboueurs de la vie éternelle se conclut le premier cycle de la fresque la Compagnie des Glaces.
G.-J. Arnaud a su, au cours de ces 20 tomes (soit quelques 3600 pages), développer un monde glacé, que ce soit en termes de températures ou de type de société. Les grandes compagnies du rail forment des états qui contrôlent, conditionnent leurs populations afin que celles-ci demeurent sous leur joug. Orwell n'aurait pas renié cette vision totalitariste.
Lien Rag, le héros de cette saga, possède un talent indéniable pour faire émerger des vérités qui dérangent et leur corollaire, les ennuis graves. Ses ennemis ne cessent de croître en nombre et en puissance, et le héros voit son existence de plus en plus menacée.
Après bien des avanies, pimentées de quelques passages grivois (le péché mignon de l'auteur oserai-je écrire), le récit trouve au terme de ce vingtième tome la fin d'un arc narratif immense qui nous aura fait parcourir le globe en tous sens.
De nombreux fils demeurent épars mais certains se sont noués pour former l'esquisse d'une tapisserie dont les motifs secrets effraient les puissants de ce monde. L'épilogue est inéluctable, glaçant.
Le second cycle peut alors débuter...