Livre long et creux
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le 5 nov. 2023
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Avec les éclats, Ellis nous livre un de ses récits les plus romanesques qui soit. À la fois thriller et roman d’apprentissage, ce livre dans lequel la paranoïa est présente de bout en bout, évoque le passage de l’innocence de l’enfance à la dure réalité du monde adulte et qui s’inspire en partie des souvenirs de l’auteur dont l’enfance a été marquée par les meurtres de Charles Manson et des tueurs en série semaient la terreur dans le Los Angeles dans les années 70.
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Un récit dans lequel l’auteur se met en scène alors qu’il est étudiant à Los Angeles en 1981 et qu’il travaille sur son premier roman, Moins que zéro. L’action se situe sur quelques mois à peine, et notamment durant la période estivale, alors que Bret, âgé de 17 ans, se retrouve seul à la maison. Issu d’un milieu aisé, comme la plupart de ses amis de lycée, Bret roule dans une belle voiture, a une piscine et une employée de maison. Pour tuer le temps et calmer ses névroses, avec ses mais il organise des fêtes, consomme énormément de tranquillisants. Mais la vie de ces jeunes va se trouver bouleversée quand débarque dans la ville un certain Robert Mallory. Un garçon beau et mystérieux auquel l’on découvre un passé psychiatrique. Il n’en faut pas plus pour que Bret imagine les pires choses à son sujet, d’autant qu’un tueur en série baptisé le Trawler sévit dans les rues de Los Angeles, tuant des jeunes femmes dans des mises en scène macabres.
Est-ce que Robert Mallory a quelque chose à voir avec ce serial Killer ? C’est la question qui taraude Bret ainsi que le lecteur durant les 600 pages que dure le roman.
Nous voilà donc embarqué dans un formidable page-turner, dans lequel se succèdent, confessions intimes, scènes de sexe explicites, moment d’une jeunesse dorée et mal dans leur peau ne pesant qu’à la baise, l’alcool et la drogue. Tour ça sur fond de références à la pop music de l’époque et au cinéma du Nouvel Hollywood. Car Bret Easton Ellis, en plus d’être un formidable raconteur d’histoire, est également une mémoire vivante sur le cinéma et la musique du tout début des années 80. Autant dire que certains vont y retrouver des références très parlantes. Ainsi, se succèdent au fil des pages, les noms de Billy Joel, Duran Duran, Billy Idol, Blondy, Devo, ou encore Depeche Mode, mais aussi Joan Didion ou Stephen King, pour la littérature, De Palma ou Kubrick pour le cinéma. Chaque nom cité dans le livre renvoie à une chanson qui correspond à un moment précis de l’histoire, montrant à quel point la culture a toujours été très présente dans la vie de Bret Easton Ellis.
Haletant, ponctué de scènes incroyables qui paraissent si réalistes mais aussi de passages parfois un peu redondants ou longuets, Les éclats est un livre d’une grande efficacité, dans lequel on plonge tout entier pour revivre cette époque, à déambuler aux côtés de Bret sur Mulholland Drive, à écouter de la variété Californienne, à frissonner de terreur, à se repaître de ces histoires croustillantes et vénéneuses vécues par ces adolescents tous accros au sexe, à l’alcool et aux drogues.
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Créée
le 8 mai 2023
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