Une petite pépite glaçante d’à peine 156 pages, mais qui vous marquera durablement...
Ira Levin avait décidément un talent phénoménal pour nous faire frissonner grâce à des écrits aussi variés que réussis.
On doit notamment à cet auteur (dont on parle trop peu selon moi) des titres passés à la postérité comme l’excellente dystopie « Un Bonheur Insoutenable », ou encore le terrifiant « Rosemary’s Baby ».
Avec Les Femmes de Stepford, il nous offre une histoire à mi-chemin entre la satire sociale et le roman d’anticipation sur la robotique.
Et quand on sait que ce roman a été écrit au tout début des années 70, cela laisse songeur sur ce qu’il aurait pu écrire s’il était toujours de ce monde...
À Stepford, petite ville américaine dans laquelle Joanna vient d’emménager avec sa petite famille, tout semble absolument parfait. Jolies maisons, enfants polis, familles unies, voisins dévoués, tout les éléments semblent réunis pour mener une vie calme et sereine, loin de du tumulte et de l’agitation de la « grande ville ».
Pourtant, rapidement Joanna va être amenée à se poser des questions... Pourquoi les femmes semblent-elles devenir les unes après les autres tellement absorbées par leur intérieur ? D’où sortent leurs réactions si semblables, tellement peu... humaines ? Et que peut-il bien se passer dans ce Club des Hommes où les maris se rendent parfois plusieurs fois par semaine ?
Quand sa meilleure amie devient elle-même méconnaissable, Joanna décide de faire le nécessaire pour savoir enfin de quoi il retourne.
Est-ce vraiment Stepford qui ne tourne pas rond ? Ou est-ce Joanna qui perd peu à peu la tête ?
Ira Levin fait en sorte que le lecteur se pose les mêmes questions que la principale protagoniste, et il y parvient sans peine.
Une chose est sûre, une fois commencé vous ne pourrez plus lâcher ce livre avant la fin, oscillant entre sourire et chair de poule.
Cette longue nouvelle (ou ce court roman, c’est au choix) se déguste avec une avidité croissante et nous prouve, s’il en était besoin, que parfois les meilleures histoires partent d’une idée toute simple.
Et si elle est servie par une plume comme celle-là, le résultat est parfait.
À (re)découvrir sans hésitation !