Si je pouvais, je mettrais 150 / 10
Ce qui a de plus terrible quand on lit un essai aussi brillant, fouillé, sérieux et pertinent, c'est qu'on a peur de le gâcher en tentant d'en retranscrire l'essence.
Mon moitié (ouais j'ai le droit en ces périodes troublées de genrisme essstrême) m'a donc offert ce bijoux précieux... Si précieux que rien que l'idée de vous ôter l'envie de le lire me filerait un Parkinson précoce. No offense to the Parkinsonians, of course.
Ce que j'aime chez Lasch, c'est qu'il aime la vérité. Et moi aussi j'aime la vérité. Même quand elle est dure à entendre. Même quand elle va contre tout ce qu'on a pu m'enseigner. Il y a les savants fous et il y a les douteurs fous. Lasch fait partie de ces grands Hommes qui, n'étant convaincus qu'au prix de décennies de recherches, s'acharnent sur les arguments jusqu'à les réduire en poussière.
Cet essai vous apportera ce que vous êtes venu(e)s y chercher. Féministes, anti-féministes, conservateurs, progressistes, vous recevrez en tout cas bien plus que ce que vous pensiez trouver : un historique mondial des rapports homme/femme, de la fonction du mariage et de sa représentation populaire, des enjeux bourgeois et populaires, une remise dans le contexte de l'émergence du salariat et de l'essor des banlieues, de la révolution industrielle, une critique parfaite de la religion des Experts, qu'ils soient en costume, en blouse blanche ou en uniforme.
Un aperçu de ce que le conservatisme et le libéralisme ont tous les deux de meilleur, ce que nous n'avons pas l'habitude de lire, de voir ou d'entendre chez nous. C'est brillant, ça submerge, c'est beau comme du Vrai !
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