Un futur sans enfants, sans bébés, sans possibilité de procréation. C'est la vision à l'échelle d'un pays, vieillissant, où les vieux dépriment et se suicident, et les derniers nés se livrent à des actes de barbarie envers leurs semblables. Et au centre, on visionne du porno et on fait analyser son sperme.
C'est un monde où la sécurité est un besoin nécessaire, où l'illusion de la démocratie passe par les mains d'un unique protecteur et l'espoir n'existe plus.
Le livre est réellement une vision déprimante d'un futur sans avenir. Les relations entre les gens sont suspicieuses et le personnage principal complètement désabusé. En même temps, il a de quoi, car son histoire personnel est aussi dramatique que l'histoire principale. On va donc suivre Théo, dans ses réflexions, son journal intime, ses pseudo convictions sur son monde.
L'essentiel du livre est d'ailleurs basé sur ses pensées intérieures, ses souvenirs, ce qui plombe un peu le rythme. Néanmoins le livre est assez court pour qu'on n'ait pas l'impression de patauger sans avancer.
C'est en lisant le livre que je me rends compte que l'adaptation ciné, bien que différente dans le cheminement de l'histoire, est plutôt fidèle dans l'esprit et dans certaines scènes. Sans être un copier/coller, les deux oeuvres se complètent vraiment bien.