J'ai beaucoup lu et apprécié, à une époque de ma vie où je n'avais pas envie de fournir un effort intellectuel en lisant, les romans écrits comme les scénarios de leur future adaptation au cinéma : Marc Lévy, Jean Christophe Grange, Bernard Werber, Maxime Chattam. Le style était moyen et prévisible, mais je les trouvais efficaces et rapides à avaler. Et ma foi, les ambiances étaient bien maîtrisées, surtout de la part des auteurs de thriller. Pour Levy, même si je ne croyais pas deux minutes à la romance, il avait le mérite de me projeter dans un univers confortable, positif, et mignon, et c'est tout ce que je lui demandais.
Et puis je suis passée à autre chose, et désormais je fais en sorte de lire des romans surprenants.
Pour celui du, j'ai été abusée par le titre. Je n'ai même pas lu le résumé, et je m'attendais à quelque chose comme le cercle littéraire des amateurs de tarte aux épluchures de patates, une histoire de lecteurs farfelus et cafeinomanes.
C'est pas ça du tout, et c'est consternant de nullité et de clichés. Alors, oui, quand on écrit un roman à la Marc Levy, on peut se passer de réalisme, et faire de son héroïne la propriétaire d'un bar librairie en plein Paris qui part se ressourcer en Irlande pour guérir d'un deuil. D'accord.
Sauf que ça ne fonctionne pas. Et que c'est bourré de passages difficiles à accepter de violence faite aux femmes, bien planqué sous le cliché comédie romantique du mec sombre et torturé qui te déteste, te traite comme une merde, tente de te renverser en voiture, te gifle te dit comment te comporter, qui fréquenter, mais c'est parce qu'il est malheureux tu comprends ?
C'est vraiment ça qui m'a fait détester ce bouquin, pas le style culcul, non, cette apologie continuelle de la femme comme gourde faible et triste tant qu'elle n'aura pas rencontré le prince charmant.
Au moins Bridget Jones avait de d'autodérision.