Pénible

Il y a des sentences qui contiennent leur destruction. "Tout est relatif", donc cette sentence aussi, donc il est relatif que tout soit relatif ?... bref, ces exercices vains de l'esprit, ces cabrioles de l'intellect, ne trouvent à mes yeux aucun intérêt.

Et ce livre se résume à cela. Partant d'une question simple et potentiellement passionnante, l'auteur ne cesse de couper les cheveux en quatre, de nous sortir des lapallisades (on croit à la fiction le temps de la fiction, lecture d'un roman par exemple) mais dans un jargon de haute voltige qui nous embrouille plus qu'il ne nous éclaire.

Je ressors de ce court texte sans aucune idée de ce que Paul Veyne a souhaité partager. Les mythes sont une excuse qu'on traite à peine.

Finissons sur une courte blague qui fait selon moi écho à cette critique.

Un Français et un Québécois font du camping. Allongés dans leur lit de camp, le Québécois demande :
- C'est quoi tu vois quand tu checkes vers le ciel ?
Le Français répond :
- La nuit, la nuit profonde. Les étoiles. Ce ciel comporte des milliards d'autres galaxies, c'est vertigineux. Est-il vraiment possible que nous soyons les seuls êtres vivants dans l'Univers ? Et toi, que vois-tu ?
Le Québécois répond :
- Qu'on nous a volé notre tente, sti !