Les Hauts de Hurlevent est un classique de la littérature. Il paraît même que c'est un des meilleurs livres du monde. Mais je ne l'aime pas, ce livre. Pas qu'il soit mal écrit, oh non. Pas parce que les personnages y sont plus antipathiques les uns que les autres (ça, je peux passer dessus, même si j'ai du mal à concevoir que l'on puisse trouver Heathcliff "charismatique"). Mais parce que tout y est exagéré. Et que trop, c'est trop.
Ces sentiments exacerbés, ces passions dévorantes, cette folie qui guette à chaque coin de page, cette emphase perpétuelle, cette omniprésence de la mort ont eu sur moi un effet quasi-répulsif. Même la description de la nature "sauvage" ne m'a pas convaincue ( eh ! on est dans le Yorkshire, là, pas sur les pentes hostiles de l'Himmalaya ou face aux tempêtes du Cape Wrath !). Alors, je veux bien qu'Emily Brontë ait vécu solitaire, dans un trou perdu, et dans une famille plutôt spéciale, et le tout en pleine période romantique, mais, je le répète, trop, c'est trop.
Je dois être trop vieille pour apprécier. J'aurais sans doute dû le lire à quinze ans.