Fanatique que je suis des auteurs du XIXe siècle, il m’aura fallu un temps fou pour me pencher sur Les Hauts de Hurlevent.
Si Emily Brontë dépeint bien une histoire d’amour passionnelle et destructrice, Les Hauts de Hurlevent reste surtout l’une des plus grandes histoires de vengeance jamais écrite. Le personnage d’Heathcliff est selon moi l’un des meilleurs personnages de fiction jamais créé, tant il incarne à lui seul la victime, le héros, le bourreau. C’est un livre cruel, où le bien et le mal n’ont plus leur place, et où chaque personnage commet des erreurs qu’il n’admet pas et s’embourbe dans des décisions qu’il ne comprend pas. Roman d’amour, me disent certains, je dirais plutôt roman de mort, car c’est elle qui est omniprésente dans la narration !
Les Hauts de Hurlevent est brutal, viscéral. Heathcliff est rongé par le chagrin. Ses actes ne sont plus régis que par une haine démesurée. Catherine est un personnage tout aussi fascinant, aux sentiments si variés et profonds qu’il me serait impossible d’en parler sans écrire vingt pages (et sans spoiler complètement l’intrigue). Dans ce sombre manoir où le vent murmure de terribles secrets, au milieu d’une lande inquiétante et sauvage, la limite entre l’amour et la haine est plus fine que jamais.
Ma critique complète ici : https://auxbonsmots.wordpress.com/2017/06/11/de-desirs-en-violences/