Si nous devions résumer ce livre, une phrase suffirait : « Trois femmes, trois époques, trois vies tenant en 222 pages ».
Et bien, oui, « Les heures », c'est ça : un terrible, un génial, un poétique inconcinitas. Une monstrueuse figure de style s'étalant sur un demi-siècle, s'immisçant dans les vies, banales, de ces personnages féminins (enfin, si tant est que la vie d'une femme puisse être considérée comme banale, bien entendu !).
Ce qui lui donne plus de profondeur ? Une psychologie fine, une historicité consciencieuse, une douce amertume et une plume acérée.