Couronné de prix et adapté au théâtre dans de nombreux pays, « Les hirondelles de Kaboul » est un livre courageux et engagé au sens le plus noble du terme.
Le sujet choisi est pour beaucoup dans son rayonnement international, avec une description puis une révolte contre le régime hyper totalitaire, rivalisant sans doute dans son absurdité avec les pires délires nazis ou soviétiques.
La folie, le dégout et l’horreur ne peuvent en effet que submerger le lecteur moyen à la découverte de ce quotidien régenté par la violence et l’obscurantisme.
Mais une fois ce constat dépassé, Khadra montre les soubresauts invincibles de la vie qui subsistent encore par delà les coups et les menaces de ce monde artificiellement crée par la folie humaine.
Malgré cela l’écrivain ne peut se permettre le luxe de verser dans un optimisme béat et opte pour un livre foncièrement pessimiste, assez en accord je pense avec la réalité assez décourageante de ce pays.
Bien entendu, il semble difficile de ne pas aimer « Les hirondelles de Kaboul » mais je reproche un certain manque d’ampleur à cette œuvre qui ne se centre que sur la vie à Kaboul de quelques personnages assez esseulés alors que ce vaste pays contient de nombreuses particularités qu’il aurait été intéressant d’explorer.
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