Est-ce mon inconscient ou le plus pur des hasards qui m’a guidée vers Les Huit Montagnes de Paolo Cognetti, juste après avoir terminé la saga de Ferrante ?
Deux histoires qui se déroulent toutes les deux en Italie et qui, à mes yeux, partagent de nombreuses similitudes. Si, chez Elena Ferrante, ce sont des personnages féminins qui se lient et se séparent, ici, ce sont des hommes. Deux amies et deux amis qui grandissent ensemble, se perdent de vue, leurs liens se font et se défont, l’un et l’autre prennent des chemins différents, et au final, il y a cette disparition. Oui, en y réfléchissant et en écrivant, je réalise que dans les deux récits, une amie et un ami disparaissent (désolée pour le spoil) !
J’ai retenu cette phrase de Cognetti qui m’a immédiatement rappelé le titre du troisième tome de Ferrante : Celle qui fuit et celle qui reste : « Toi, tu es celui qui va et vient, moi je suis celui qui reste. »
C’est beau non ?
Mais si les deux histoires partagent des similitudes qui m’ont frappée, elles se distinguent aussi profondément sur un point : l’une (Ferrante) se déroule en ville, et pas n’importe quelle ville, puisqu’il s’agit de Naples ; l’autre (Cognetti) se concentre sur une région plus rurale de l’Italie, plus précisément la montagne et son val d’Aoste. Et c’est peut-être cela qui m’a touchée encore plus, car, fun fact, je ne suis pas du tout une fille de la ville, oh non.
Bref, j’ai adoré Les Huit Montagnes pour sa philosophie, la manière dont il dépeint notre société et notre culture, ses montagnes, et aussi pour m’avoir permis de vivre un peu mieux ma grippe.