La fin du cycle. Fin du manège entre Costals et Solange. Par charité, ou faiblesse, il avait dit oui ; mais déjà, elle lui rendait son mépris : déçue qu’elle ait accepté si « facilement », et elle remet sa virilité en question (« saura-il- protéger le foyer ? »). Chacun n’avait, loi universelle, d’intérêt pour l’autre que tant qu’il demeurait fuyant, inaccessible. Le mariage prévu, elle s’affaisse, prend des abcès au cul. Sa situation est assurée, pourquoi continuer ?
Mais non. Il s’éloigne : elle guérit. . Ce n’est pas la prise qu’ils cherchent, mais la chasse. Costals avait fini par céder, par charité (ou faiblesse). Libéré, il retourne à la chair, parcourant 4000 km pour retrouver sa prostituée maghrébine : moins sophistiquée, moins parisienne, plus adulte (bien que plus jeune que Solange), et plus apte au plaisir. Mais il croit avoir attrapé la lèpre : la volupté est meilleure proche des origines de la civilisation, mais les risques en sont d’autant plus archaïques. Il fait face à l’hypothèse de sa mort, et de l’infirmité.
Superbe passage du retour à l’animale liberté : la recherche d’une proie dans la rue… la rue… Costals, à la fois chasseur et proie. La rue comme état de nature : relations humaines, identiques à celles de la nature.
Finalement, il rompt définitivement avec Solange, mariée et en quête d’amant, et Andrée, qui jusqu’au bout, aura vécu dans l’illusion d’une relation avec Costals, pitoyablement persuadée de la réciprocité de ses sentiments. Mais Costals n’est pas une roue de secours. On ne pose pas un lapin à Costals.
La fin d’un cycle de romans d’une psychologie profonde, universelle, des rapports entre hommes et femmes.