La relecture qui fait du bien

C’est avant tout l’histoire de deux libertins et d’une vengeance perpétrée par la Marquise de Merteuil. Gercourt, ancien amant de la Marquise est prétendant au mariage de Cécile de Volanges, une proche de la libertine. Pour se venger, la Marquise de Merteuil propose à son ami libertin le Vicomte de Valmont de séduire Cécile, mais celui-ci refuse car il doit s’occuper d’une de ses proies, la pieuse Présidente de Tourvel.
J'avais déjà eu l'occasion de lire ce roman quand j'étais en Première, année qui m'a un peu dégoûté de la littérature classique, et ce roman a contribué à ce dégoût.
Mais me voilà en première année de Lettres Modernes, et nous avons des lectures imposées, dont ces Liaisons Dangereuses.
Ce roman épistolaire (à base de correspondance) m’a beaucoup plu car il est une vive critique de la société puritaine du XVIII° siècle. Quand on remet ce roman dans son contexte historique, où la religion prenait une place importante dans la société, on peut se dire que l’auteur avait une sacré audace à vouloir publier cette oeuvre, et qui plus est, un roman, genre littéraire fort mal perçu à cette époque. Il a la malice de tourner ce roman épistolaire en de faits réels pour qu’il ne soit pas censuré (voir la Préface)

C’est un roman que j’ai beaucoup aimé lire, malgré la multitude des personnages. Le fait qu’il n’y ait pas de véritable narrateur, comme on peut trouver dans un roman du XIX° siècle, nous permet de nous faire notre propre idée sur les personnages. Personnellement, je me suis attaché à Valmont. Petit bémol, mais c’est une question de goût, le lecteur peut se perdre au niveau des personnages et dans le langage assez développé et soutenu des libertins..