Deuxième tome de la série A comme Association, premier écrit par Pierre Bottero, Les limites obscures de la magie permet de faire connaissance avec Ombe, co-héroïne de la saga (avec le Jasper créé par Erik L'Homme, l'autre tête du projet).
Un personnage flamboyant, plutôt atypique en littérature jeunesse, puisque cette jeune femme de 18 ans se singularise par sa grande gueule (joyeusement mise en verbe par Bottero) et par sa tendance à régler ses problèmes en utilisant son physique (entendez ses poings) plutôt que sa tête, qu'elle a pourtant bien faite.
À l'image d'Ombe, ce deuxième volume brille par son énergie, son ton décomplexé, son rythme effréné, et par l'originalité de son univers, où le rôle de l'Association est, non de lutter contre les Anormaux (toutes les créatures fantastiques qui, loin d'être des créations de romanciers, existent bel et bien parmi nous), mais de faire en sorte de gérer leur présence, d'assurer leur protection et leur confort à l'occasion, et de les empêcher de nuire quand leur nature le leur commande.
Une idée forte, qui nous vaut quelques scènes inattendues ou cocasses, comme une confrontation aussi spectaculaire qu'hilarante avec un troll parlant comme un manuel de savoir-vivre...
Bien sûr, puisque nous ne sommes qu'au début de la série, on a l'impression qu'on ne fait qu'effleurer la profondeur du monde imaginé par Bottero et L'Homme.
Mais l'humour, le suspense et les mystères qui s'installent déjà donnent très envie de retrouver Ombe et Jasper dans les tomes suivants.