L'attraction du vide
Il faut un peu s'accrocher pour entrer dans ce livre (comme dans la plupart de ceux de Ellis d'ailleurs) tant il fait tout pour maintenir le lecteur dans une certaine confusion (profusion de...
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le 4 oct. 2010
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Une jeunesse dégénérée, perdue, naviguant en eaux troubles et irrémédiablement attirée par les sirènes modernes que sont le sexe, la drogue et l'ivresse, Bret Easton Ellis (B.E.E.) nous propose un livre sombre et négatif centré sur une bande de potes à la dérive. Cette jeunesse qui a tout (argent à foison, possibilité d'étudier, de voyager...) mais qui ne voit que le manque, le vide de leurs existences, leur inutilité. Et ce jusqu'à l'auto-destruction. Le nihilisme total.
B.E.E. chroniqueur pessimiste mais habile de la jeunesse dorée, post-vietnam, post-WW2, post-hippie, qui, à force de n'être que post-quelquechose peine à devenir et se contente d'être.
Un livre dérangeant, beau aussi bien sur la forme que le fond, puissant. Sans début ni fin, tout comme les journées de ce groupe d'étudiants dépeint, bercé par le sexe, la beuh, la coke et le rock n'roll. Un livre qui peut être résumé par l'une de ses phrases :
Il aime un garçon. Ce garçon aime une fille. Je crois que cette fille aime quelqu'un d'autre. Moi, probablement. Voilà, c'est tout. [...] Personne n'aime jamais la personne qu'il faudrait.
Pourquoi 8, alors ? Simplement parce que "Moins que zéro" (son premier et précédent livre), bien que traitant d'exactement les mêmes thèmes, dépeignant la même jeunesse morose et décrépie, sous une forme totalement autre, possédait un atout majeur : la ville. Les décors fantomatique et pesant d'un L.A. hypnotisant, qui devenait au fil des pages un personnage à part entière à force descriptions (ce qui manque peut-être à "Les Lois de l'attraction", enfermé dans son décor de campus américain).
Créée
le 27 août 2016
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