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Cette petite maison d'édition, Crin de Chimère, propose des titres sans concession par de jeunes auteurs et autrices.

Avec Les machines ne saignent pas, Jenna Preston-Penley nous propose la vision d'un futur apocalyptique, société d'ultra consommation dominée par des conglomérats industriels qui se déchirent en coulisse pour le pouvoir. Une sorte d'extension de notre réalité poussée à l'extrême. Dans ce monde où les humains qui en ont les moyens sont augmentés, la pauvreté le dispute à l'ultra richesse pour une population dont les excès sont légions. Dans ce monde cynique, un de ces puissants dirigeants à l'idée de créer des humains super augmentés, capables de combattre les rebellions de tous poils tous en les vendant comme des produits marketés auprès d'un peuple toujours plus soumis. Mais le prix à payer n'est-il pas trop élevé ?


L'autrice prend le temps de développer ses personnages et campe des identités tourmentées dont les trajectoires vont se télescoper et créer des situation captivantes. Son univers est fascinant, sombre à souhaits et les scènes sont décrites avec un réalisme cru.

Nonobstant ces qualités, elle peine à trouver un rythme narratif fluide. Le lecteur ne voit pas toujours très bien où nous mènent les errements de ses héros et certaines parties auraient gagnées à être plus concises. Il est parfois difficile de saisir où se situe le récit chronologiquement et les liens entre paragraphes peuvent se révéler étranges. Ces quelques tâtonnements gâchent un peu la lecture des tribulations de héros pourtant attachants dans leurs souffrances morales intenses. A cet égard, l'épilogue, aussi désespéré que le reste du récit, est une belle réussite.

Apostille
6
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le 27 févr. 2023

Critique lue 15 fois

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