Pour dire le poids des ans et les ravages du temps qui passe, incarnés par le couple de ses grands-parents, Guillaume Collet fait le choix de l’originalité. Dans le style d’abord, que frappe dès les premières phrases, avec cette façon de nommer les personnages par un non générique, parfois collectif. Ainsi les choses sont claires, on sait à qui l’on a affaire.
L’écriture elle-même est particulière, en harmonie sans doute avec le flou pathologique qui agite Grande-Mère. On est parfois aussi perdus qu’elle. Petit-Fils se trouve dans une position fort inconfortable, entre le marteau que constitue la famille et l’enclume représentée par ses grands-parents en perdition, devant ainsi rendre des comptes à tout le monde, dans un combat fort déséquilibré.
Court roman émouvant, et original par sa forme sur un sujet complexe.