Mémoire brisée, disjointe et inconsolable d’un ami emporté par le cancer. Chef d’œuvre.
Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/04/02/note-de-lecture-les-malchanceux-b-s-johnson/
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le 2 avr. 2015
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Toute l'originalité de ce livre réside dans le fait qu'il est constitué de 27 cahiers et que ceux-ci peuvent se lire dans n'importe quel ordre. La seule "contrainte" est de lire le premier et le dernier chapitre tel qu'ils sont identifiés par leur couverture. Tout cela est contenu dans un boitier, ce qui en fait un fort bel objet !
Un journaliste sportif est envoyé dans les Midlands pour son travail. Chargé de commenter les rencontres, notamment de football, il est aussi hanté par ses souvenirs. Parmi eux, ressurgit l'image de son meilleur ami, Tony, qui est mort emporté par un cancer. Des épisodes de leur vie, lorsque l'ami était encore là, marquent la nostalgie du héros.
C'est aussi l'occasion d'évoquer Paul, un autre ami qui s'est suicidé et a laissé tout le monde dans l'incompréhension. Il y a aussi June, la femme de Tony, qui tient vaille que vaille lorsque la maladie s'est déclarée chez son compagnon et même pendant son deuil. Et pour notre héros c'est aussi l'amour qui lui fait apprendre de la vie. Il y a, dans ses rencontres successives, Wendy "l'amour avec un grand A" et Ginnie, celle qui reste.
L'histoire n'est pas très gaie, les personnages sont quelque part hantés par des démons, mais leur force de caractère les pousse à aller au-devant de l'autre. Car quitte à être "malchanceux", autant l'être l'ensemble. Et c'est donc un roman sur l'amitié qui donne toute sa place à l'instinct de vie.
C'est un récit qui, par la force des choses, est déconstruit (les cahiers sont tenus par un bandeau), les situations sont des flash-backs et peuvent donc aisément se lire dans le "désordre". La pagination n'est donc pas celle d'un livre standard et c'est assez agréable de passer de chapitre en chapitre (qui sont de taille inégale) sans trop savoir quelle est la suite des événements.
Mon seul bémol est justement dû à l'absence de pagination : il est dur de retrouver son positionnement dans la lecture, alors que les cahiers n'ont aucun signe distinctif les uns des autres. Mais c'est tellement "fun" d'expérimenter ce type de lectures qu'on pardonne volontiers la petite difficulté liée au contenant.
Bravo à Quidam pour le beau travail éditorial ! Voilà un livre original qui marquera les esprits et qui m'a fait découvrir un auteur que je relirai avec plaisir.
Créée
le 5 juil. 2016
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