Les habitants de Terrilville, les vivenefs, les pirates et le gouverneur de Jamaillia auront lutté, souffert et finalement surmonté les difficultés. Certes, cela n'aura pas été sans heurts, tragédies et parfois indicibles malheurs.
La famille Vestrit en tout premier lieu. Chacun de ses membres aura enduré son lot de misères mais toutes ces épreuves leur auront permis de sortir grandis de ces cruelles avanies. Des enfants devenus matures voire charismatiques meneurs ou négociateurs, les adultes pétris de questions auront trouvé un sens à leur vie. Le gouverneur lui-même, infatué de son auguste personne, aura acquis quelques onces de sagesse lors de sa longue captivité.
Mais les plus belles relations, celles qui lient les vivenefs à leurs âmes sœurs humaines, auront transcendé les courants contraires. Quelle magnifique tragédie que la fin du roi des pirates, Kennit Ludchance ! Un être qui a tant souffert dans son enfance ne pouvait être complètement lumineux. Ses retrouvailles au seuil de la mort avec Parangon s'avèrent être de toute beauté.
Brashen et Althéa voient un bien joli avenir leur échoir tandis qu’Ambre la mystérieuse augure se destine à partir vers un horizon plus septentrional.
Et que dire de la résurrection promise des seigneurs des trois règnes, après tant et tant de cycles reptiliens d'oubli, de périls et de trépas ? C'est un instant de grâce au cœur de la boue séchée que nous dépeint Robin Hobb de sa plume altière.
Tandis que les neuf tomes parcourus s'éloignent au lointain sur un océan brasillant, le voyageur béat se dit qu'il a vécu une bien belle aventure...