Ouch !
Parlons peu mais parlons clair. Ce n'était absolument pas le moment pour moi de lire ce livre. Pour une fois, j'ai eu tort de ne pas lire ni avis, ni 4ème de couverture. L'approche du jour le plus...
le 15 déc. 2019
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Parlons peu mais parlons clair.
Ce n'était absolument pas le moment pour moi de lire ce livre. Pour une fois, j'ai eu tort de ne pas lire ni avis, ni 4ème de couverture.
L'approche du jour le plus court de l'année (et son corollaire inévitable) m'est toujours une période difficile, sur le plan du moral. S'ajoute à cela cette année de gros problèmes familiaux et une charge de travail épuisante, ce qui me permet tout au plus de tomber d'épuisement le soir.
Il n'empêche que c'est un fichu sacré bon texte, bien écrit et bien traduit. Je ne vais pas vous faire une analyse exhaustive (allez donc lire celle d'Apophis sur Babelio, elle est excellente), je vais juste vous livrer mon ressenti.
Ce bouquin m'a mis extrêmement mal à l'aise. Mais vraiment. Peut-être parce que je suis une femme et que la vision (pro)créatrice que nous livre T. Thompson ici est juste cauchemardesque. A tel point qu'après avoir lu une 40ne de pages, je l'ai laissé sur ma table de nuit, y dormir pendant plusieurs jours.
Après ça, je n'ai plus appelé Molly que "cette tarée de Molly", hein.
Que l'auteur soit psychiatre explique sans doute la profondeur du malaise qu'il a fait naître en moi, avec son thème très "kleinien", qui, personnellement, me révulse.
Tuer sa progéniture ou être tué par elle. Super cool, non ?
Outre le nombre impressionnant de problématiques psy qu'il soulève (progéniture = clone ou extension psychique de la mère, ce que tant d'entre elles voudraient réellement, notamment) malgré son peu de pages, le traitement est tel que, s'il peut fasciner, moi, il m'a carrément dégoûtée.
Ayant lu l'interview après la novella, je me demande si l'auteur se rend compte que son texte va bien au delà que ce que lui pense y avoir mis, lol. On y sent, par exemple, un fond de pratique vaudou, dont il ne parle à aucun moment mais que j'ai senti partout présent, sans même savoir son origine nigérienne. Par contre, j'aime bien son explication de l'engouement pour "l'horreur", tant en films qu'en livres, mais dont, personnellement, je ne suis pas vraiment fan...
Or donc au début du bouquin on se demande si toute la famille est dingue... Et en fait, la fin vient ajouter une touche SF que, pour le coup, j'ai beaucoup apprécié ! Cependant, je ne noterai pas ce livre dans l'immédiat (la note étant obligatoire pour publier l'avis sur SC je mets 5. Je verrai plus tard), car il mérite relecture à une période plus propice à une analyse plus objective que ma révulsion instinctive du moment...
Créée
le 15 déc. 2019
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