Fantine : 10/10
Cosette : 6/10
Marius : 9/10
L'Idylle rue Plumet et l'Epopée rue Saint-Denis : 7
Jean Valjean : 8
Les Misérables est un monument tant pour la place qu'il occupe dans la littérature francaise que pour celle qu'il prend sur une étagère. Lorsqu'on en vient à bout, un poids s'enlève, mais un autre apparaît : la préoccupation. Oui la préoccupation parce que terminer Les Misérables, c'est ingérer le XIXème siècle tel qu'il fut : hostile, injuste et décisif. Ce roman nous transporte, à travers la vie de Jean Valjean, à cette époque, nous indigne parfois, nous motive d'autres fois. Nous nous prenons à vouloir soulager la petite Cosette du poids de son seau d'eau, défendre Marius face au conservatisme de son grand-père ou encore à sentir des envies révolutionaires. Nous tremblons avec les personnages et vivons avec eux.
De plus, Victor Hugo manie le verbe de la meilleure des facons. Son écriture est exhaustive dans le sens où rien ne nous est épargné (nous pouvons littéralement sentir le cloaque de la ville de Paris) mais également magnifique. Nous avons conscience qu'Hugo est aussi un poète tant certaines phrases sont musicales et tant les métaphores sont justes : il lui en faut "peu" pour dire beaucoup. N'importe quel autre auteur, devant un tel ouvrage, aurait réalisé quelque chose de bancal et laborieux mais Victor Hugo nous a délivré l'une des pièces maîtresses de notre culture.