Un livre sur les nains qui n'est pas à la hauteur
Je ne comprends pas vraiment l'engouement que suscite ce bouquin. La plupart des critiques mettent en avant que les nains sont trop souvent les laissés pour compte de la fantasy et que cette histoire rectifie le tir. J'ai toujours adoré la race des nains, et c'est en grande partie pour ça que ce roman m'a déçu. Si on y regarde bien, les véritables nains sont ici la bande de crétins fanatiques prêts à laisser les orques détruire le monde pour pouvoir taper les elfes. A côté de ça, le héros est supposé être un nain mais a été élevé par des humains, il ne connait rien à la culture de sa race et est au final davantage un homme, ce qui apparemment en fait le candidat idéal pour devenir roi. C'est peut-être censé nous apprendre qu'il ne faut pas se laisser enfermer par les traditions, mais ce que j'y vois me fait plutôt penser à Babar, dans lequel un éléphant élevé en Europe aporte la civilisation à son peuple qui jusque là vivait tout nu dans la savane : On fait une histoire sur les nains, mais on fait bien comprendre que les humains sont supérieurs.
A celà s'ajoute le traitement des "méchants". Les orques sont supposés être une terrible menace, une horde de ... houlala ... trois cent d'entre eux pourrait à elle seule terrifier trois royaumes. Au final, deux nains suffisent à détruire un tiers de la horde, autant pour la terrible menace. Et pour véritablement paraître dangereux, il leur faut le soutien ... d'un humain ! Tada ! Comme mentor ou comme grands méchants, les humains sont décidément les meilleurs et les autres races ne parviennent à rien sans eux.
Bref, je ne suis pas le genre à exiger que les humains soient systématiquement des vilains pas beaux qui n'ont d'autres occupations qu'opprimer les autres races, comme on peut le voir dans les bd Soleil ou dans la saga "les orques", mais quitte à faire un roman sur une race de fantasy, autant ne pas donner les meilleurs rôles à la seule race qui provienne de notre banale réalité, non ?