En 1761, un navire français transportant une cargaison clandestine d'esclaves s'échoue sur une île perdue de l'océan Indien. Blancs et Noirs devront cohabiter pour survivre.
Un beau début avec le naufrage ; les descriptions sont sublimes et bien immersives.
Mais après l'écriture est plus aride et le texte aussi.
C'est le premier livre d'Irène Frain que je lis, mais je ne renouvèlerai pas l'expérience.
La survie sur cet îlot, cette poussière d'1 km2 située entre Madagascar et La Réunion qui s'appelait jadis "l'île de Sable" est bien décrite, mais lassant à force.
Le texte s'arrête au départ des Blancs sur un radeau de fortune et abandonnent les esclaves…
Un récit inspiré par les écrits de deux survivants...
Même si les propos à la fin du livre s'orientent sur l'esclavage et son inhumanité, j'aurais aimé que l'auteur décrive la survie de ces hommes et de ces femmes qui furent laissés là pendant plus de 15 ans !
L'auteur rappelle que c'est la Convention nationale en février 1794 qui a abolit l'esclavage.
Une post-face de Max Guérout est très intéressante ; il a dirigé les fouilles sur l'île.
"Après quatre campagnes de fouilles terrestres et sous-marines menées sur place en 2006, 2008, 2010 et 2013, ils ont mis au jour des centaines d'objets du quotidien, ainsi que de nombreuses constructions en dur. Ils ont établi que les naufragés se nourrissaient entre autres de tortues et de sternes, dont ils utilisaient probablement les plumes pour tisser des pagnes. En guise d'ustensiles de cuisine : des coquillages transformés en louches, des objets récupérés à bord de l'épave de l'Utile, ou des récipients fabriqués à partir de matériaux recyclés. Des cuillères en métal, notamment."
Une histoire à connaître :
Avec l'exposition "Tromelin, l'île des esclaves oubliés" au musée de l'Homme du 13 février au 3 juin 2019.
Pour aller plus loin : la formidable bande-dessinée Les esclaves oubliés de Tromelin