Énième reprise d'un héros classique, Les nouvelles aventures d'Arsène lupin : les héritiers (ouf ! ) suscitait en moi un vague d'attente assez titanesques, parce que Arsène Lupin c'est le héros de mon enfance, c'est le charme, la gouaille, l'honneur, l'infinie possibilité du génie portée jusqu'au rêve, bref, pas se planter la-dessus.
Bien, déjà premier écueil : au lieu d'être une reprise fidèle comme Boileau-Narcejac l'avaient fait en leur temps, et de belle façon, on reboote tout le passé le Lupin. Adieu donc, le jeune Lupin fils d'une noble et d'un roturier, élevé comme un domestique par sa propre famille, et bonjour Néo-Lupin, orphelin recueilli par un noble et élevé pour devenir le fer de lance dans la lutte d'un société secrète luttant, peste et diable, contre une autre société secrète dont les membre ne disent pas "Hail Hydra" mais l'idée est là.
Deuxième écueil : toute considération canonique mise de côté, la construction de l'intrigue en elle-même. Immense situation initiale s'étendant sur les trois quarts du livre, puis s’achevant brutalement en un épilogue plus qu’expédié, cela crée un vrai déséquilibre et donne l'impression de n'avoir lu qu'un prologue à l'inévitable suite.
Bon, pour le reste, si l'on met de côté que Lupin assassine ( pourquoi pas ? 813 nous l'avait montré impitoyable) la lecture de cette reprise est plutôt agréable, les personnages sont bien campés, l'intrigue s'inscrit dans un contexte historique bien mis en valeur, les twists fonctionnent bien...
Pas désagréable, mais un peu maladroit.