Ce recueil paru en 1952 débute avec la nouvelle éponyme dont l’action se déroule sur une île britannique où les habitants sont la cible d’attaques organisées et totalement inexpliquées d’oiseaux de toutes sortes. Tout un programme.
Tout n'est que bruissement d'ailes, un vrai calvaire.
"Le frémissement, la vibration des ailes avait cessé. Il dégagea sa tête de la couverture et regarda autour de lui."
"[...] comme il entrait en tâtonnant dans leur chambre, il sentit des battements d'ailes autour de lui dans l'obscurité. La fenêtre était grande ouverte. Les oiseaux entraient par là, se cognaient d'abord au plafond, puis aux murs, puis viraient à mi-vol, se dirigeant vers les lits des enfants."
J'en frissonne encore.
Contrairement au roman Rebecca, Les Oiseaux ne put fournir suffisamment de matière à l'élaboration d'un scénario. Aussi seuls le titre et l’idée principale ont été retenus. Les personnages du film et le développement du récit s'émancipent totalement de ceux créés par Daphné du Maurier.
D'une manière générale les nouvelles de ce recueil se déroulent sur fond de fantastique et entretiennent le mystère. J'ai été totalement bluffée par la nouvelle Le vieux et j'ai également beaucoup aimé Le pommier. Je loue le talent de Madame Du Maurier qui maîtrise parfaitement l'art de la nouvelle et fait preuve d'une écriture incroyablement moderne.