"Les oiseaux se cachent pour mourir" est un roman qui sent quelque peu la poussière et pas seulement parce que je l'ai lu dans une vieille édition 'J'ai lu'.
Déjà, il a ce parfum des téléfilms des années 80 qui ont scotché à leur petit écran plusieurs générations. C'est un peu un patrimoine que l'on se transmet, à mon avis davantage de mères en filles que de pères en fils.
La poussière, elle est absolument partout tout au long de cette grande saga familiale qui débute en 1915 pour s'achever en 1969. Les hautes terres désertiques d'Australie en sont couvertes, les intérieurs aussi, ce qui fait le drame de toutes les ménagères. Parmi ces dernières, Fee Cleary, première des trois grandes figures féminines qui peuplent le roman. Sa fille, Meggie, puis sa petite-fille, Justine, constituant les autres. Des figures mâles traversent aussi le récit : Padraic Cleary et ses huit fils, l'orgueilleux prêtre Ralph de Bricassart, Luke, l'époux violent, Dane, le fils inespéré... Une galerie de personnages touchants et très humains dont les destins portent la marque d'un passé bien révolu.
La narration - et/ou sa traduction - sent malheureusement aussi la poussière. La première partie du roman m'a vraiment intéressée, j'ai été pleinement immergée en Nouvelle-Zélande puis en Australie ; mais la seconde partie, plus centrée sur la vieille Europe, m'a ennuyée au possible. Au fil des pages, l'action dynamique s'enlise et le verbe devient verbeux, la description superflue, le rythme cassé et ralenti. Enfin, je n'ai pas réussi à épouser les passions des protagonistes.
C'est donc quasiment à bout d'intérêt et d'attention que je suis arrivée au bout de ces huit cent pages et... des poussières.