LE tome idéal pour commencer les Annales du Disque-monde, selon plusieurs lecteurs. Et ceci parce que:
1) L'histoire se déroule apparemment plusieurs siècles avant les autres volumes (et là je vous crois sur parole, n'ayant lu aucune autre oeuvre de Pratchett).
2) L'auteur a déjà atteint le summum de son style dans ce roman. Plus seulement de l'humour absurde comme (apparemment) les premiers tomes mais également une vraie histoire avec de vrais personnages.
C'était précisément cette peur de plonger dans une grande farce potache sans queue ni tête qui m'avait jusqu'ici un peu éloigné de l'univers de Pratchett. "Les Petits Dieux" a rapidement balayé toutes mes appréhensions: après un début un poil longuet et quelque peu caricatural, la trame ne cesse de se bonifier en trouvant un équilibre idéal entre un humour à différents niveaux de lecture et des personnages qui se révèlent étrangement bien plus complexes que ce que la réputation de la saga m'avait laissé croire. Plus qu'une simple parodie de fantasy, "Les Petits Dieux" a une solide histoire sous forme de quête initiatique, superbement écrite et intelligente. Les notions de foi, de philosophie et de sens donné à sa vie sont explorées de manière tantôt ludique, tantôt grave et parfois même mélancolique. Je me suis laissé entrainé dans un tourbillon de bons mots (excellente traduction), de dépaysement et de références culturelles absolument délicieuses ! Tour à tour guilleret et tristounet, le roman sait varier les émotions dans lesquelles il plonge son lecteur, signe d'une oeuvre que l'on n'oublie pas de sitôt.
Réussi jusque dans son final, poétique et émouvant, "Les Petits Dieux" sera mon coup d'envoi pour la lecture de toute la saga. Merci à tous mes conseilleurs !
* Comme moi. Ha ! Ha ! Détendez-vous, je déconne. En fait, non, sinon je prétends que je suis maussade et con, ce qui n'est pas vrai. Mais alors vous allez croire que je suis prétentieux. Bref, quoi que je dise, vous me mépriserez, alors je la ferme.