Ce deuxième volet des aventures des petits vieux du Bois du Couchant entrainent les vieillards dans une entreprise de collocation des plus originales.
Alors que des travaux pharaoniques emportent les pensionnaires de la maison de retraite dans un tourbillon de bruit, de poussière et de dangers mortels, Siiri se voit souffler un début de solution par une jeune étudiante : une colloc en ville.
Siiri et sa fidèle amie Irma se retrouve donc à déménager pour rejoindre l’un des appartements de l’Ambassadeur. Entre Anna-Liise, fort mal en point après avoir été sauvée de l’hôpital, la valse de ses soigneurs à domicile, les potentielles magouilles de son mari l’Ambassadeur (Un homme qui possède un lupanar en plein Helsinki et entretient des contacts douteux avec des pays de l’ex-union soviétique, sans parler de ses liens avec les potentiels vols commis sous couvert de rénovation au Bois du Couchant !) et les fixations de la semi-naturiste Margit sur la mort et l’euthanasie potentielle de son pauvre dément de mari, la troupe forme une étrange assemblée.
Pourtant la colocation, avec ses hauts et ses bas, ses avantages et ses inconvénients, se passent plutôt bien. Les aventures sont nombreuses mais nos deux principales héroïnes en ont connu d’autres !
Comme le premier volet, Les petits vieux d’Helsinki font le mur est une expérience littéraire. Si vous n’avez pas aimé le premier, passez votre chemin et gagnez du temps. Si vous l’avez aimé, vous retrouverez ici tous les ingrédients qui faisait son charme.
Le rythme lent, les aventures qui n’ont rien d’aventureuses pour un lecteur de moins de quatre-vingts ans, les discussions sans queue ni tête, les réflexions sur la mort, la maladie, les système de soin, la jeunesse, les descriptions architecturales d’Helsinki au rythme des promenades à pied ou en tramway, tout y est.
Bien que le final m’ait parut un peu facile et que les grandes questions ne trouvent pas toute nécessairement leurs réponses, ce deuxième épisode est dans la lignée du premier et se laisse lire avec plaisir mais aussi une certaine émotion.
Un joli petit livre plein de douceur, de tendresse, qui n’élude pas les problèmes actuels d’une population vieillissante et pointe aussi du doigts les travers de ceux qui n’en font pas encore partit.
Honnêtement, le livre ne mérite peut être pas tout à faire un 7, mais l’amitié développée par Siiri avec ses nigérians est tellement mignonne qu’elle mérite bien un petit bonus.