Voilà un roman qui a mal vieilli. Un roman qui a l'odeur d'une série B, à peine digne de Twilight Zone.
Théodore Sturgeon était plutôt un novelliste, et on sent qu'il peine à s'adapter au format romanesque. Tout au long de l'histoire, en conteur maladroit, Sturgeon ne donne pas l'impression de totalement maitriser son sujet. Les pages défilent, et jusqu'à la fin, on se demande où il veut en venir. Il n'y a pas de vrai fil rouge dans ce roman, pas de personnage principal qui nous tienne en haleine, pas de vraie ligne de force. Il n'y a pas non plus de style narratif affirmé, on frôle toujours l'amateurisme. Sturgeon ignore ce qui doit être mis en relief dans son histoire, que j'ai eu toutes les peines du monde à terminer.
On a finalement, une grande sensation d'improvisation dans ce roman, une idée centrale dans laquelle a mordu son auteur, sans trop savoir ce qu'il pourrait en faire. Alors on brode, on tricote... mais ça ne fait pas un vrai roman homogène, digne de ce nom. Dommage, ça partait plutôt bien.