parchemin impossible à noter
J'en suis à la moitié. Le début, sur l'argumentaire en faveur de l'esclavage (des esclaves et des femmes) est complétement fou. Il y avait longtemps que je cherchais des propos d’Athéniens antiques...
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le 8 sept. 2024
J'en suis à la moitié. Le début, sur l'argumentaire en faveur de l'esclavage (des esclaves et des femmes) est complétement fou. Il y avait longtemps que je cherchais des propos d’Athéniens antiques sur ce système comprenant l'esclavage et la place subordonnée des femmes et je ne m'attendais pas à ce que ce sujet occupe le premier quart "des politiques". L'argument y est sommaire et lénifiant, sans doute suffisant pour l'époque vis-a-vis de ce que Aristote semble considérer comme un "non-sujet". En gros il y a ceux qui sont "fait" pour dominer et ceux qui sont "fait" pour être dominés. Les deux ayant "de facto" tout à y gagner à "s'allier". Font figure de barbares les cités non-athéniennes qui ne mettent pas systématiquement ce couplage "naturel" en forme. Et donc c'est un grand "OUI" à l'esclavage et un grand "OUI" à a subordination des femmes (en gros c'est du bétail). On notera aussi l'incroyable mauvaise foi d'Aristote quand il s'insurge contre les athéniens eux même rendus esclaves d'autres cités, car, voyez-vous, il est contre-nature qu'un Athénien, être éprit de liberté, devienne esclave lui même. Bref, tout cela est aberrant et met en lumière le peu de réflexion et d'empathie qu'il y avait à l'époque, à Athènes, sur le sujet des femmes et des esclaves. (parenthèse, ne soyons pas innocents et au delà de l’esclavage, ayons conscience que aujourd'hui même, une majorité de gens pensent qu'il est naturel qu'il y ait des dominants et des dominés, ou pour le dire avec des termes plus modernes : des être naturellement managers et des êtres naturellement managés, dont le but dans la vie est d'atteindre cet état de couplage naturel). Au passage, j'ai bien appréciè les critique d'Aristote sur La république de Platon, certainement pas pour son exhaustivité (vu qu'il n'y en a pas, Aristote bloquant juste sur deux ou trois passages), mais pour sa fraicheur de "drama" antique, comme s'il s'agissait de deux youtubeurs concurrents. (je mettrais toutefois un point à Platon, qui malgré quelques écueils, me semble considérer les femmes sur un tout autre plan, leur conférant beaucoup plus d'individualité que ne le fait Aristote) Pour conclure, le fait que ce soit écrit il y a 2300 ans, et que cela n'en demeure pas moins lisible (malgrè la faiblesse argumentative de ce bouquin-çi, du moins dans cette premiere moitié que j'ai lu) et pour les excellents notes de bas de pages qui donnent de manière merveilleuse concise le contexte et des explications, fait encore ressurgir un vertige. D'où ma note, plutôt très positive. (mais si un tel contenu était écrit aujourd'hui j'y mettrais un zero pointé pour le fond)
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le 8 sept. 2024
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