Les refuges est un livre poupée russes, où l'on commence par la plus petite poupée, on s'y attache, on la cajole, et puis boum tout d'un coup l'auteur nous révèle qu'elle fait en fait partie d'une plus grande histoire, remettant dans une perspective complétement différente ce qu'on a appris et cru lire au début.
Ce tour de force est réalisé plusieurs fois, et dans un quasi sans faute qui force le respect. Shutter Island et Inception peuvent aller se rhabiller, Jérôme Loubry nous livre un thriller psychologique qui sait renverser son monde et son lecteur.
Il est aussi très fort pour installer une ambiance très malsaine avec pourtant peu d'éléments concrets, juste une petite touche de bizarre dans l'écriture qui vous fait comprendre que quelque chose d’extrêmement mauvais se cache sous vos yeux dans une scène pourtant relativement banale.
A force de se faire balader le lecteur pourrait se sentir floué, mais c'est tellement bien fait que personnellement j'ai beaucoup aimé qu'on me malmène ainsi.
Un thriller original qui utilise très bien son idée de départ.